L'idée de cette technique est née en 1998 dans l’esprit du Dr Pascal Mock, alors médecin-chercheur à la Maternité de Genève. C’est de retour d’une formation de deux ans à Paris dans le service du Professeur René Frydman de l’hôpital Antoine-Béclère qu’il imagine un « retour des embryons dans leur environnement naturel (in vivo) » le plus rapidement possible permettant de diminuer le temps de leur exposition à un milieu artificiel (in vitro) dans une boîte de Petri au sein d’un incubateur1.
Il imagine alors en deux ans un système de capsule poreuse issue de la technologie d’encapsulation2 dans lequel il peut maintenir les gamètes et/ou embryons produits par fécondation in vitro (FIV) et les transférer transitoirement dans un milieu naturel (in vivo), la cavité utérine ; cette technologie transforme l’utérus en un laboratoire-incubateur naturel et permet le passage de fluides, nutriments, et autres composants cellulaires ou non, maintenant une interaction entre l’embryon et l’environnement maternel (« cross-talk ») durant cette période de développement préimplantatoire.